Premiato Pastificio Afeltra

La naissance du pastificio Afeltra primé remonte à 1848, lorsque le traitement des pâtes était l’épine dorsale de l’économie de la ville de Gragnano. Naples et le Royaume des deux Siciles qui étaient encore sous la domination des Bourbons et à Gragnano l’activité de pâtes était en croissance. Ferdinand II de Bourbon, amoureux de la bonne vie et sensible aux péchés culinaires, se rendit à Gragnano avec sa seconde épouse Maria Teresa Isabella, archiduchesse d’Autriche, pour déguster les fameux macaronis de l’usine de pâtes Afeltra. « Un macaroni vaut une centaine de spaghettis » semble avoir été son commentaire après les avoir goûtés. L’ancienne via Roma, aujourd’hui le centre historique de la ville, était à l’époque la rue des fabriquants de pâtes et commençait à partir de la Trivione pour terminer à la Conciaria. La rue a été redessinée et agrandie pour une raison importante : pour permettre aux fabriquants de pâtes de tirer le meilleur parti du séchage lent des pâtes étalées le long de la route, à la fois pour la chaleur et la lumière du soleil, ainsi que pour faciliter les brises provenant de la mer ou des montagnes des Monts Lattari. En 1872, le conseiller municipal, le notaire Raffaele Dello Joio, pouvait dire fièrement: « Gragnano est le pays des centaines d’usines de pâtes longues, le pays de l’industrie du bois, le pays décerné dans les dernières expositions italiennes et étrangères produits industriels et agricoles, même avec des médailles d’or, le pays qui envoie ses produits dans toutes les parties du monde.
En 1885, sous le règne de la Savoie, un nouveau événement s’est produit dans le développement industriel de Gragnano : la construction de la ligne de chemin de fer vers Naples ; ainsi les pâtes de Gragnano étaient faciles à distribuer dans toutes les localités.
Avec la Première Guerre mondiale, il y a eu un changement majeur, d’abord avec l’interdiction de l’exportation de pâtes à l’étranger, qui a conduit à la fin de l’important commerce avec les États-Unis, le principal client des pâtes de Gragnano, puis encore de grandes difficultés pour l’industrie des pâtes se sont ajoutées avec les sanctions économiques par la Société des Nations en 1935 en raison de la politique agressive italienne en Afrique, qui a rendu presque impossible l’approvisionnement du blé dur de la Russie et de l’Amérique.